Supplice
Ô belle occitane, si merveilleuse Nice !
Te voilà rouée de coups et mise au supplice !
L’enfer est venu profaner ta Baie des Anges
Par ses vils démons haineux sortis de la fange
Pour rougir de leurs crimes ton si bel azur,
Commandés par une haine pure et obscure.
Et ce crime lâche et gratuit est si odieux !
N’y-a-t-il personne là-haut, ni même un Dieu
Pour s’opposer à de tels actes criminels
Qui nous condamnent à la souffrance éternelle ?
Ô Mort ! Grande faucheuse, tu as moissonné
Ces vies innocentes venues ovationner
Les beaux feux d’artifice déchirant les cieux
Par leur vacarme et leur éclat, plaisir des yeux,
Et pour la France, le grand symbole d’union
Qui désormais, à cause d’un fou, d’un camion,
Sera jour de deuil et d’un triste souvenir
Qu’il faudra, pour les victimes, entretenir.
Quand cesseront donc ces actes de barbarie ?
Retrouverons-nous de la paix la féerie ?
Et comment ne pas vouloir réclamer vengeance
Face à cette atrocité d’une noire engeance ?
Notre ciel restera encore lourd et sombre
Car la menace sur nos âmes jette une ombre,
Celle de la peur, de la rancoeur, de la haine
Qui tourmente les esprits dans le deuil, la peine.
Ô belle occitane, si merveilleuse Nice !
Puissions-nous ne plus jamais vivre tel supplice !
Anthony Majerès, le 15/07/2016 (alexadrins)