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Orage

Lorsque le ciel se pare de ces couleurs sombres,
Que des nuages on ne peut voir que les ombres,
Que la voûte s'habille du noir de l'acier
Menaçante, annonçant par ce froid nuancier

Sa colère et sa ténébreuse vindicte
Qui sur les pauvres esprits terrorisés dicte
Sa dure loi à travers nos plus grandes peurs
Et montrant ses noirs desseins, laissant la stupeur

Envahir les pauvres âmes comme hébétées
De subir un châtiment pourtant annoncé
Par le vent qui hurle à nous faire tressaillir
Par le tonnerre grondant à faire défaillir.

Chevaliers de l'orage, est-ce le bruit des armures,
Le fracas de vos armes qui déchire l'azur ?
Sinistres cavaliers chevauchant la tempête,
Vous apportez le chaos jusque dans nos têtes !

Quel est ce royaume dont vous gardez la porte ?
Quel infernal plaisir tout cela vous apporte ?
Ou bien n'êtes-vous que les obscurs messagers
Délivrant cette sentence tant méritée ?

Le feu du ciel montre votre toute puissance
Et votre foudre n'accorde aucune clémence
Quand elle s'abat sur les arbres trop fiers
Ne laissant hélas que mort, cendres et poussières.

Et toutes ces trombes qui gonflent les ruisseaux,
Les rivières, les fleuves. Terribles fléaux
Faisant du paisible ru un torrent de boue,
Coulée meurtrière ne laissant rien debout.

Lorsque votre souffle puissant devient tornade
Par votre colère qui monte en escalade,
On aperçoit l'œil de ce féroce démon
Qui emporte tout, bêtes, hommes et maisons.

Aucun sacrifice ne peut alors combler
La soif de justice par la Terre exigée
En réparation de tous ces vils préjudices,
Pour cet abandon dont nous sommes tous complices.

 


Anthony Majerès, le 27 Novembre 2008 (alexandrins)

 

 


Orage de printemps deKatia de Saevsky - Tableau en pastels secs

http://stuartsdeboisbelle.chiens-de-france.com/colley-a-poil-long,des-stuarts-de-boisbelle,rubrique_9926_77411_1_0.html

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