Troubles...

Quelques pensées coquines viennent à troubler
Mon esprit errant que j'ai peine à rassembler.
C'est avec bonheur que je revis dans ma tête
Ces images de nos doux ébats sous la couette,
Encore tout frais dans l'esprit du mari comblé,
Et si excitant pour votre amant rassasié,
Ces deux êtres réunis en un même corps
Qui vous supplient d'en promettre d'autres encore,
De ces moments où je perds pied et je m'égare,
De cet effet qu'a sur moi votre croupe car :
Mon sang bouillonne tel le plus vif des torrents
Et le désir en moi se déchaîne, violent,
Comme une grosse tempête sur l'océan,
Lorsque vous m'exposez ainsi votre séant.
Alors je veux bien reconnaître ma faiblesse
À ne point pouvoir résister à la diablesse
Qui prend possession de mon être, de mon âme
Lorsqu'elle endosse l'enveloppe de ma femme !
Punissez-moi comme il se doit car j'ai failli,
Ce fut avec ma semence qui a jailli
Que j'ai maculé votre peau de porcelaine !
Puissiez-vous jamais en éprouver nulle haine !

Anthony Majerès, le 14 Décembre 2015 (alexandrins)