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Le survivant

Le survivant

Dans l’immensité du désert, le bel Oryx,

Paré de ses cornes comme faites d’onyx,

Semble presque irréel, pareil à un mirage,

Exposant à nos yeux cette superbe image.

 

Le sable doré aux tons chauds, presque moiré,

Parait fait de soie légère comme éthérée,

Dont tous les plis et les douces ondulations

Formant les dunes, trompent la désolation.

 

Malgré la splendeur de ce grandiose décor

C’est bien un monde hostile, habité par la mort;

Et l’émerveillement de ce beau paysage

Pour l’homme perdu n’est que funeste présage.

Comment peut-on survivre là où rien ne pousse

Et apaiser sa soif sans que coule d’eau douce ?

Ce ne peut être que magie ou beau miracle,

La manifestation sur Terre de l’Oracle,

 

De très puissants Dieux le gracile messager,

Ou bien d’une arche céleste le naufragé,

Perdu dans l’immensité et abandonné,

Dans ce dur royaume, vivant emprisonné.

 

La noblesse qui habite le bel Oryx

Paré de ses cornes comme faites d’onyx

Vient sans nul doute de son courage émouvant,

L’érigeant héros de ce lieu, un survivant !

Anthony Majerès, le 22 février 2016 (alexandrins)

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