L'ému gai
Treize ans ! Doit-on redouter un mauvais présage ?
Dans les croyances, plus connu pour le malheur,
Le nombre treize est aujourd’hui chance et bonheur
Pour ce nouvel anniversaire de mariage !
Et cette année, ce qui symbolise nos noces
N’est autre qu’un célèbre porteur de clochettes,
Si parfumées qu’elles nous font tourner la tête
Sous la bienveillance de l’immortel Éros.
Ce brin de poésie remplace le muguet,
Ô ma douce, permettez-moi de vous l’offrir.
Puissent mes mots vous émouvoir et vous réjouir
Mais surtout ne pas être sans saveur, désuets !
Pour ce jour, j’aurais préféré une autre fleur,
Une rose rouge aux pétales de velours
Pour vous exprimer ma passion, tout mon amour,
Pour vous dire qu’il ne bat que pour vous, mon coeur !
Pardonnez moi si, hélas, je ne vous fais vivre
Que cette existence ordinaire, monotone,
Et qui peut paraître aussi triste que l’automne !
Mais elle suffit de bonheur à nous rendre ivre !
Ce brin de poésie remplace le muguet,
Ô ma douce, permettez-moi de vous l’offrir.
Puissent mes mots vous toucher, vous faire sourire
Et effacer jusqu’au moindre de vos regrets !
Comme moi, à l’agitation et au tumulte
Vous préférez la douceur de notre maison,
Notre doux nid, notre église, notre cocon,
Et élever nos sentiments au rang de culte.
Nous n’avons point perdu notre complicité
Et le voussoiement qu’il nous plaît d’entretenir
En est la drôle de preuve et le souvenir
De notre rencontre, ô jour de félicité !
Ce brin de poésie remplace le muguet,
Ô ma douce, permettez-moi de vous l’offrir.
Puissent mes mots vous rappeler des souvenirs,
Ceux de nos débuts; qu’ils ne s’effacent jamais !
Aucun nuage n’a pu encore assombrir
Nos jours heureux et le grand bleu de notre ciel.
Serait-ce la preuve que fut providentielle
L’union de nos âmes et que ne peut flétrir
Notre seule richesse : cet Amour si fort ?
Quand je nous regarde, je ne puis que penser
Que notre histoire n’est nullement romancée :
Elle est parfaite, idéale ! Quel beau trésor !
Ce brin de poésie remplace le muguet,
Ô ma douce, permettez-moi de vous l’offrir.
Puissent ces mots vous bouleverser et conduire
Au tendre baiser qui me rendra ému, gai !
Anthony Majerès, le 7 juin 2016 (alexandrins)