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L'Être Cher

Peut-on croire encore, ne fût-ce qu'un instant,

Que quelque part dans le monde, proche ou lointain,

Un être, comme une vraie moitié, vous attend ?

Cela paraît si utopique et incertain !

 

De ces incrédules dont je faisais partie,

J'ai quitté les rangs sombres, tristes et étroits

Pour rejoindre la lumière des convertis,

Les optimistes de l'Amour, ceux qui y croient.

 

Comment pouvais-je espérer plus belle rencontre,

Que celle qui me révéla sans aucun doute,

La femme de ma vie, la seule, ce qui montre

Qu'un fabuleux destin fit se croiser nos routes,

 

Pour nous réunir comme deux morceaux d'un tout,

Nous qui n'étions hélas ni dans le même lieu,

Ni dans le même temps, avec pour même atout,

Ce timide abandon pour dévoiler un peu

 

Nos Âmes résolument parfaites jumelles,

Qui se sont reconnues, mais par quel signe occulte ?

Faisant naître dans nos cœurs l'amour éternel,

Et la joie si profonde qui en nous exulte.

 

Comment ne pas croire en cette route tracée,

Celle de la vie avec tous ses aléas,

Cette destinée par nos choix si menacée

A chaque croisée et à chacun de nos pas,

 

Et qui, quelque fois, consent à réaliser,

Ce doux rêve un peu fou, par le beau mariage

De deux êtres qui sont, même si éloignés,

Indissociables, tel un précieux alliage.

 

Enfermés dans une existence à la dérive,

En sommeil, comme suspendus et en apnée,

Sans autre but que celui d'atteindre la rive

Qui les sauvera d'une noyade annoncée,

 

Ils n'auraient jamais pu un jour imaginer,

L'esprit engourdi, insoumis et réfractaire,

Trouver sa pièce manquante, sa moitié,

Cet autre, ce sauveur bien-aimé, l'être cher.

 

Anthony Majerès, le 14 Décembre 2008 (alexandrins)

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