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Le printemps

Le Printemps

La nature sonne, par cette belle saison, son éveil
En nous faisant découvrir toutes ses merveilles.
Sous ses plus beaux atours, elle tente d’accueillir
Les voyageurs que la rudesse de l’hiver a fait fuir.
Explosion de senteurs, de belles couleurs et de vie,
Sans nul doute pour, en nous, faire naître l’envie,
L’envie du renouveau, d’une nouvelle naissance
Dans ce magnifique berceau, plein d’abondance.
Et comment résister à cet appel, cette invitation,
Cette ivresse qui fait naître en nous la passion ?
Aux branches apparaissent les premiers signes
D’une luxuriance sous-jacente qui trépigne.
Peut-on rester insensible à ce vert si tendre
Des jeunes pousses juste sorties des cendres
De ce foyer éteint après le brasier de l’automne,
De l’hiver et son cortège d’ombres monotones ?
Peut-on rêver plus beau spectacle que celui-ci ?
Peut-on rester sourd à cette belle mélodie,
Quand le chant des oiseaux déchire le silence
Des matins frileux réchauffés avec clémence
Par le soleil qui baigne dans ses rayons dorés
L’aube embrumée, hésitante, dont la fraîche rosée
Change en tapis de diamants, par ces perles semées,
Les clairières qui, ainsi de ces bijoux parées,
Étincellent dans la lumière rasante du levant,
Joyaux, aux toutes premières lueurs, scintillants.
Les mots ne suffisent pas pour décrire ce spectacle
Et semblent vains et stériles face à ce beau miracle,
Face à ce cycle immuable qu’est celui des saisons
Sans lequel nulle âme sur terre n’aurait de raison.
Le secret de la vie est à chaque instant là, devant nos yeux.
Mais le danger guette car l’homme détruit, trop ambitieux,
Cet équilibre fragile qui maintient cette vitale alternance
Qu’il nous faut protéger de toutes nos forces, sans défaillance.

Anthony Majerès, e 24 Avril 2007


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