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Les amants du Jardin Bossuet

Au détour d’une allée, à l’abri d’un bosquet,

Nous pouvons découvrir des amants enlacés.

Cachés par une haie, plongés dans leurs pensées,

Ne sont-ils qu’amoureux ou jeunes fiancés ?

Leurs deux corps dévêtus, exposés aux caresses

D’un soleil doux complice et gorgé de tendresse,

Exposent à nos yeux le plus beau des tableaux,

Et leurs beaux sourires, leurs yeux presque mi-clos,

Nous laissent à penser qu’ils sont pris dans un songe

Qui magnifie l’instant et même le prolonge.

Figés dans le granit, ont-ils subi un sort ?

Est-ce une punition bien pire que la mort

Ou l’oeuvre d’un artiste épris par la beauté

De cette tendre scène et qui fut envoûté

A ce point de vouloir par son art capturer

Cet instant éphémère et le faire durer !

Il me plaît à croire que pour l’éternité,

Ces deux êtres comme condamnés à rester

Côte à côte et unis dans cette immobilité,

Ne pourront jamais rompre et jamais se quitter.

Ils auront tout le temps pour se dire qu’ils s’aiment

Et pour les amoureux, être ce bel emblème !

Il lui susurrera :”Ô, ma douce nymphette,

Sachez que je vous aime à en perdre la tête !"

 

Anthony Majerès, le 20 Août 2017 (Alexandrins)

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