Le taiseux
Le taiseux
Ô timidité, ô pudeur,
Étouffant les beaux sentiments,
Taisant les mots venant du cœur
Comme “je t’aime” à sa maman.
Le pauvre taiseux que je suis
Laisse un lourd voile de silence
Sur cet amour profond qui luit
Jusque dans mon âme en souffrance.
Pour cette année particulière,
Couronnant vingt ans de mariage
Je veux dire, mettre en lumière,
Coucher sur cette blanche page
Ce que je n’ose tout haut dire :
Ce feu qui réchauffe mon cœur
Et que je ne veux point maudire,
Ma moralité, mes valeurs,
Tout me vient de cette maman
Que nous ne pouvons qu’admirer,
Qui traversa bien des tourments,
Dont le courage m’a inspiré.
Ces quelques mots, ces quelques vers,
Écrits pour la fête des mères,
Montrent que d’elle je suis fier
Et la toucheront, je l’espère.
Je ne suis point démonstratif
Et je ne suis pas à mon aise
Dans le registre affectif
Mais ce qui aujourd'hui m'apaise,
C'est que je peux sans gêne écrire
Cette affection peu exprimée,
Pour toucher son cœur, le nourrir
Par ces sentiments réprimés.
Puisque les mots restent muets
Je laisse le soin à ma plume
(De nos jours, moyen désuet),
De dire tout haut, je l’assume,
Ce qui reste en moi enfermé.
On récolte ce que l’on sème
Tes graines en moi ont germé,
Reçois ces mots : “Maman je t’aime” !
Anthony Majerès, le 4 juin 2023 (pour la fête des mères)