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Juste l'Amour

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Juste l’Amour

 

J’eusse aimé être grand magicien, alchimiste,

Et changer le plomb en or, la pierre en diamant.

Mais si un pouvoir peut calmer tous les tourments,

Je veux bien en être le détenteur altruiste.

 

J’eusse aimé être peintre et faire le portrait

De celle qui emplit mon coeur de joies sereines,

Qui fait bouillonner mon sang dans toutes mes veines

Et qui de mon âme toute rancœur extrait.

 

Point de pouvoir ni de portrait de mon Hélène

Mais un Amour si fort qu’il en paraît magique !

Notre histoire est comme un beau conte féérique

Qui porte en son sein de la passion les beaux gènes.

 

J'eusse aimé être le sculpteur qui modela

Les courbes de votre corps, belles, sensuelles,

Qui font tant scintiller de mes yeux les prunelles,

Qui m’emmènent d’un grand désir bien au-delà !

 

J’eusse aimé avoir le talent de composer

Pour vous la plus belle des symphonies, sublime,

Et la jouer dans le monde entier pour qu’elle anime

La flamme qui guérit tous les cœurs nécrosés.

 

Point de talent, point de statue, point de musique,

Mais juste la douce mélodie du bonheur

Qui fait danser, vibrer si fort nos âmes sœurs

Et qui accompagne nos moments idylliques.

 

J'eusse aimé vous avoir pour unique déesse

Et vouer à votre culte ma vie entière !

Je vous adresserais de bien tendres prières

Et louerais votre nom, sans nul répit, sans cesse.

 

J'eusse aimé décrocher les étoiles, la lune,

Pour vous en faire la plus belle des parures,

Élégante, sobre et discrète, sans dorures

Mais assortie à vos yeux, ô belles lagunes !

 

Point de parure, ni chapelet qu’on égrène,

Juste cette foi sans limite qui unit

Nos âmes d’athées qui ont à jamais banni

La noirceur pour vivre en paix, sans aucune haine.

 

J’eusse aimé être le soleil, beau, radieux

Et caresser votre peau en amant habile

Pour vous plonger dans la volupté si fébrile

Qu’elle vous transporte au septième des cieux !

 

J’eusse aimé être le doux vent dans vos cheveux

Et de mon souffle chaud embraser votre corps,

Jusqu’à ce désir qui vous fait crier encore !

Et dans tous vos soupirs cueillir d’amour l’aveu.

 

Du soleil dans nos coeurs, un vent nommé désir

Accompagnent nos jours d’une douceur exquise.

Comme au paradis, pour nos deux âmes éprises,

Être ensemble, unis, est le plus grand des plaisirs.

 

J’eusse aimé être un roi et vous avoir pour Reine,

Étendre mon royaume en conquérant des terres

Pour instaurer partout une paix salutaire

Et faire du bonheur la seule loi pérenne.

 

J’eusse aimé être le courageux chevalier

Qui défie les dangers et qui défie la mort

Pour prouver ma passion, ô fièvre qui me mord,

Et cet Amour pour vous qui me rend fou à lier !

 

Point de grand royaume, point de gracieuse Reine,

Mais deux époux s’aimant tout comme au premier jour,

Qui ont fait le serment de s’aimer pour toujours
Et qui célèbrent leurs noces de porcelaine.



 

Anthony Majerès, le 7 Juin 2023 (alexandrins)

Écrit pour nos noces de porcelaine (20 ans de mariage)

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